Depuis son annonce, le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien fait polémique. Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de la République islamique d’Iran et représentant du Guide suprême de la Révolution islamique, Ali Chamkhani, a déclaré que l’Iran reconnaissait l’intégrité et la souveraineté de l’Irak et s’opposait donc au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien.
« Toute atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité de l’Irak influencera la coopération entre l’Iran et le Kurdistan irakien… La RII a toujours été l’ami et l’allié de ses frères kurdes. Nous pensons qu’une indépendance ne pourra pas favoriser les intérêts kurdes, c’est pourquoi nous sommes contre le référendum », a-t-il indiqué.
« Dans une conjoncture où le peuple irakien, dont les Arabes, les Kurdes et les Turkmènes, a œuvré pour l’extermination des terroristes takfiristes de son territoire, le référendum, qui au passage n’a aucune valeur juridique, aura sans conteste des répercussions négatives sur la sécurité régionale, notamment celle du Kurdistan irakien », a-t-il estimé.
« L’Iran multiplie les ballets diplomatiques et dialogue avec les autorités du Kurdistan irakien, du gouvernement irakien et des pays voisins », a indiqué le responsable iranien, en réitérant le soutien de son pays à l'autorité centrale de Bagdad.
Dans le même temps, le président de la coalition nationale irakienne, Seyyed Ammar al-Hakim, a affirmé dans un communiqué que la polémique créée autour du référendum d’indépendance connaîtra d’ici les prochains jours des « évolutions inattendues ». « Notre décision est d’arrêter le processus du référendum et de retourner à la table des négociations. On espère des résultats d’ici les prochaines 72 heures pour éviter le pire », a-t-il argué.